Une chose étrange s'est passée mercredi soir...j'ai ouvert les valises du souvenirs et j'ai retrouvé un petit bout d'identité que j'avais laissé dans un grenier.
Je m'explique.
Patrick est rentré ce soir là, après 10 jours passés en Europe (Estonie via un détours express en Suisse). Il a profité de sa courte halte helvétique pour s'atteler au grenier de sa maman dans lequel nous avions, il y a plus de 5 ans déjà, entreposé la majeure partie de nos affaires. Outre une quinzaine de cartons prêts à être envoyé, il a rempli ses valises de nos diapositives de voyage/terrain et de divers objets m'appartenant.
A minuit passé, assise dans la cuisine au milieu de ces deux valises ouvertes, j'ai donc redécouvert avec émotions et bonheur ce qui a fait mon quotidien durant de nombreuses années. Pour la plupart se sont des "bibelots", mais chaque objet me renvoie à un souvenir, à un voyage, à une ambiance. Et le plus étonnant, c'est l'odeur qui se dégage de ces boîtes à bijoux, de ces sacs laotiens, ou de ce foulard qui protégeait la photographie de mon arrière grand-mère. Rien à voir avec une odeur de grenier, bien au contraire, c'est bon, c'est épicé, c'est l'odeur "d'avant". Comme si on avait déménagé hier seulement, toutes ces affaires ont juste attendu qu'on les reprennent, sans bouger, sans changer, tout tranquillement.
C'est fou l'effet des objets.....on a jamais manqué de rien; on a toujours su prendre deux trois objets familier avec nous où qu'on aille; et puis, on s'est entouré de nouvelles choses qui forment notre quotidien. Mais ouvrir ces valises c'était comme se retrouver entre la caverne d'Ali Baba et une machine à remonter le temps. Ce sont des trésors, mes trésors, qui ne m'ont pas manqué en temps que tels, mais ils sont mon passé et ils racontent une partie de ce que je suis aujourd'hui.
Et c'est une fois dans mes mains que je me suis rendue compte à quel point ils m'ont en fait manqué...
...moins pour moi-même que pour ce que j'ai envie de transmettre à Basile.